Les tâches primordiales qui s’imposent aux pays de la misère sont d’abord une révolution philosophique et politique les faisant passer d’une situation de stagnation à une ère de progrès ; cette révolution implique un déplacement radical de leur conception du monde et des objectifs de leurs actions. Puis, une modération substantielle de leur natalité ; une planification économique à long terme basée sur l’expérience scientifiquement déductible de l’évolution des pays les plus avancés, et donnant par conséquent priorité aux consommations alimentaires ; la réalisation du plein emploi sans égard à la rentabilité, c’est-à-dire au moyen d’un système économique permettant de vendre certains produits au-dessous de leur prix de revient.

Histoire de Demain, 1968, p. 124