C’est seulement depuis le début du XIXe siècle que le prix du blé est devenu à peu près stable. Jusque-là, au gré du climat, il pouvait varier du simple au quadruple en un an, provoquant famines (encore en 1709 !) et disettes (exemple mémorable en 1789). À la fin du XIXe siècle, la nourriture du Français moyen devient plus régulière et variée, et même, progressivement, comporte de la viande. On ne peut consommer que ce qui est produit et, par exemple, Jean Fourastié attribuait le marasme économique de la fin des années trente - et la supériorité industrielle de l’Allemagne, cause fondamentale de la guerre, - à la diminution trop rapide de la durée du travail, donc de la production industrielle.

Le livre peu connu de Jean Fourastié, Machinisme et Bien-être, paru en 1951, explique sa pensée, développée dans ses ouvrages comme Le Grand espoir du XXe siècle. Avec de nombreuses références à des récits et statistiques anciens et des études récentes, remontant au XVIIIe siècle et auparavant, il relate l’histoire de la France et du monde, non celle des rois et des guerres, mais celle des famines, du temps de travail, de la condition des travailleurs, de leur niveau de vie et de leur genre de vie… Pour lire le texte intégral en français et en anglais, cliquez ici

Nous avons la joie de mettre ce livre à disposition dans sa version française de 1951 et dans sa remarquable traduction faite et adaptée par Theodore Caplow en 1960 : The causes of Wealth, grâce à l’aide efficace d’Alain Alcouffe, professeur émérite de Sciences économiques de l’Université Toulouse 1-Capitole,