Le travail noir et l’économie de demain d’Alfred Sauvy traite des causes, des conséquences et des manifestations du travail non déclaré avant de formuler quelques recommandations sur les réponses à y apporter.1

Disons-le d’emblée, l’ouvrage peut déconcerter le lecteur contemporain par son côté touche-à-tout. L’auteur ne se contente pas d’un parcours à travers l’histoire, de l’Antiquité aux années 1980, et l’espace (différents pays européens, les États-Unis, l’Union soviétique, la Chine…), il élargit aussi périodiquement son propos aux fraudes les plus diverses (la tromperie sur la marchandise, la contrebande, le marché noir, les comptes non déclarés à l’étranger…). Le livre est en outre un peu daté, et le lecteur qui s’intéresse aujourd’hui au travail non déclaré trouvera évidemment d’autres sources plus récentes sur le sujet (par exemple pour la France, les rapports de l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale ou ACOSS).

Le livre fourmille en revanche d’éclairages sur la démarche et la pensée d’Alfred Sauvy. Alfred Sauvy manifeste l’importance qu’il accorde à la quantification et aux analyses coûts/bénéfices. Il propose des estimations du travail au noir dans les différents pays et postule par exemple l’existence d’un optimum dès lors que le travail au noir présente « des coûts matériels et moraux », mais aussi « divers avantages ».  

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