jean fourastie

Vie de l'association Fourastie

Aucune raison, économique ni politique, n’explique pourquoi la Russie assaillit l’Ukraine le 28 février 2022 avec des centaines de chars, des dizaines de navires, des centaines d’aéronefs et de missiles tactiques, à la barbe du monde entier !

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Entendre et voir Jean Fourastié à l’image confirme qu’il possédait un indéniable charisme.
Je l’ai trouvé tel qu’à l’écrit, clair, synthétique, allant toujours à l’essentiel et résolvant les problèmes d’une façon simple et lumineuse. Je partage sa double interrogation, économique et anthropologique, et son attachement viscéral aux problèmes quotidiens.

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Le 23 juin 2020, une note de Jacqueline Fourastié postée sur internet :
https://www.fourastie-sauvy.org/75-actualite/actualitefourastie/370-these-2019
attirait l’attention sur les recherches de Maxime Izoulet, chercheur associé au CEMI-CNRS à Paris, prolongeant la pensée et les analyses économiques et comptables de Jean Fourastié.

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Signe du temps, en cette période de crise et de confinement, le téléphone, l'ordinateur, internet, le jeu électronique ou l'abonnement Spotify remplacent souvent, pour travailler et pour occuper le temps, livres, disques et jouets d'autrefois! L'effet du progrès technique, Jean Fourastié l'imagina il y a presque soixante-dix ans : il le désignait comme un «facteur important de l'échéance des crises ressenties depuis un siècle (et) trop rapide pour la mentalité de l'homme (qui) donne à nos esprits l'impression d'une incohérence anarchique »[1]!

Le sociologue Jean-Paul Simon, qui suit depuis quarante ans l'effet de l'informatique et des moyens de communication sur les médias, souligne que si le numérique libère de la puissance créatrice (auto-production de jeux ou de musique), certains patinent face aux plates-formes et aux réseaux sociaux (la presse, particulièrement)[2]. Ce vaste remue-méninge entraîne un vrai remue-ménage, une «destruction créatrice» des services tertiaires qui poursuit celle que Joseph Schumpeter promettait en 1947 à l'industrie[3]!

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Construire un ouvrage encyclopédique pour décrire et évaluer les phénomènes qui marquent la génération d’internet, était mon souhait depuis des années. Nous avons conçu en 2015 un traité sous le titre général, L’ère du numérique. Il parait à Londres, en français (princeps chez ISTE) et en anglais (chez Wiley) en livres ou ebooks.
Notre trilogie repose sur une trentaine de contributions d’universitaires et de praticiens, au fait des technologies, des pratiques et des risques de notre «société post-industrielle» que Daniel Bell ou Jacques Ellul avaient évoqués sans avoir vécu le chambardement qui secoue nos contemporains!


Le premier volume, Enjeux des données massives, décembre 2017, en anglais juin 2018, synthétise l’enjeu des gigantesques fonds documentaires, plates-formes et moteurs de recherche qui accompagnent notre quotidien depuis plus de quinze ans ; il cite souvent Fourastié.


Le second volume, L’économie revisitée, mai 2018, étudie l’évolution de la richesse, des médias, du commerce et des échanges sous l’effet de la numérisation ; il explique pourquoi l’économie politique tremble sur ses bases et comment la monnaie et la mesure de l’économie sont perturbées par la «disruption numérique».


Le troisième volume, Policer la société numérique, paraîtra en 2019. Il mettra en perspective les questions politiques, juridiques et de société dont l’homme moderne doit être informé avec les conséquences et les responsabilités qu’impose l’intense numérisation de notre existence.


La synthèse du volume 2 est citée en page 2 de ce Journal. Je l’ai dédiée à Jean Fourastié, car c’est en fréquentant son œuvre que j’ai compris les transformations du XX° siècle. Marqué, comme le précédent, par un progrès technique impressionnant, notre nouveau siècle s’interprète avec la méthode Fourastié !


Heureusement, nous ne sommes pas seuls à le penser : le dernier essai de Daniel Cohen, Il faut dire que les temps ont changé, est un appel à poursuivre dans cette voie. Cohen s’était associé au centenaire de la naissance de Jean Fourastié en 2007.


Bonne fin d’année à tous et bonnes lectures !
Jean Pierre CHAMOUX, Président du Comité Jean Fourastié

 

Michel Albert a été Président du Comité Jean Fourastié et Président d’Honneur ; il a encouragé les remises de prix Jean Fourastié, présidé le colloque international du centenaire Jean Fourastié en 2007 et préfacé ses actes.
Son successeur à l’Institut, Denis Kessler, a lu son éloge le 19 mars 2018. On peut retrouver l’intégralité de cette lecture sur :

https://www.canalacademie.com/ida11777-seance-solennelle-d-installation-de-denis-kessler.html

 Voici l’occasion d’aborder une question qui tarabuste les économistes depuis vingt ans. Après les Trente glorieuses révélées par Jean Fourastié (1945 à 1974), Jacques Marseille a pensé que les trente années suivantes étaient glorieuses, alors que Nicolas Baverez les a qualifiées de  piteuses avec la croissance molle dans laquelle nous sommes englués depuis 1978.

Les technologies de l’information et les biotechnologies sont le fruit d’un progrès technique rapide. Mais cette innovation ne génère ni croissance ni progrès ! Le Grand Espoir serait-il définitivement évanoui  ? Où est l’erreur ?

Malgré de nombreux essais, intelligents et divers, aucune réponse n’est convaincante. Bob Solow, à l’occasion du colloque du centenaire de Jean Fourastié, ne reniait pas son aphorisme : «je vois des ordinateurs partout, sauf dans les indices de productivité ! »

Privé avec tristesse de fondateurs éminents comme Michel Albert, Rotislav Donn, Michel Drancourt et Albert Merlin, notre Comité accueille avec joie de nouveaux talents y compris sur son site internet ; un renouvellement de bon augure car ces nouveaux membres gardent une perspective de long terme sans décoller du réel !

Je souhaite qu’ils tirent parti, comme maints consultants français et étrangers, des séries de prix réels, mises à jour et accessibles grâce à un moteur de recherche dédié.
Bonne rentrée à tous et à chacun !

Jean-Pierre Chamoux
Président du Comité Jean Fourastié.       
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 Cinq années de collaboration avec Jean Fourastié, deux ouvrages écrits avec lui, qu’il a eu l’élégance de me faire cosigner alors que sa notoriété, en ce début des années quatre-vingts, était à son faîte : le souvenir date de plus de 35 ans, mais il est toujours aussi vif, fort et… joyeux !

Oui joyeux, car Jean Fourastié travaillait à mon sens comme il vivait, dans la sérénité et la gaieté, sans oublier la bonne dose d’humour qui a constamment agrémenté nos entretiens. Au fil de nos rencontres dans son appartement lumineux de la rue Lecourbe, devant les rayonnages de ses livres reliés, je découvrais un maître à la fois sûr de ce qu’il avait à dire et totalement ouvert à la nouveauté de ce que je pouvais lui apporter.

Nos rendez-vous étaient toujours des dialogues. Plus d’une fois, j’ai été étonnée de la façon dont il écoutait la jeune journaliste économique que j’étais, dont il me faisait confiance, dont il s’intéressait aux informations, voire aux contradictions que je lui soumettais avec précaution. Jean Fourastié, déjà auteur de nombreux ouvrages célèbres, savait encore s’étonner de tout ! Mieux que quiconque il savait regarder et écouter. Car l’ingénieur avait un goût inné pour l’information concrète que toute une vie de recherche n’avait pas assouvi.

C’était d’ailleurs le cœur de sa méthode de travail : partir des faits, du « réel », collectionner les petits faits têtus avant d’élaborer la moindre abstraction ; dans un second temps seulement ordonner ces faits autour d’un sens général pour en extraire une explication universelle.

Rare et infaillible discipline…

Béatrice Bazil

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 Johan Rivalland explique pourquoi il est difficile de transmettre la vision évolutive de Jean Fourastié à la jeunesse actuelle.

Le système éducatif français me semble évoluer plus que jamais « à deux vitesses ». Le fossé paraît grand entre, d’une part, une sorte d’élite dûment sélectionnée et d’autre part, un public large et nombreux vis-à-vis duquel la transmission de savoirs apparaît de plus en plus difficile.

Outre les problèmes de discipline, de vocabulaire, de syntaxe ou plus simplement d’expression, beaucoup de jeunes ont une perte de repères, notamment historiques (mais pas seulement). Elle est d’autant plus préoccupante qu’elle semble s’accélérer à mesure que les technologies dites « de l’information » (sacré paradoxe !) et de la communication progressent. Egocentrisme et immédiateté, faible capacité de recul, difficulté à établir des liens entre les idées, ou problème de simple bon sens, le gouffre paraît tellement important que beaucoup d’enseignants se découragent face à ce terrible constat. Il convient cependant d’être patient, déterminé, ambitieux et constructif, si l’on entend remédier au moins en partie à certaines de ces défaillances.

L’être humain n’a aucune raison d’avoir fondamentalement changé. C’est pourquoi il est essentiel, lorsqu’on est enseignant, de croire en la capacité de l’élève à apprendre et à progresser. N’est-ce pas là le propre de l’enseignement, quels que soient les obstacles de l’époque ?

Johan Rivalland,
Professeur de Marketing et d’Économie
publie régulièrement sur le site
www.contrepoints.org

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La Providence a voulu que je croise la route d'Albert Merlin au début de 1996, non pas à propos du Comité Fourastié qui prenait pourtant déjà forme, mais à l'occasion d'une consultation sur les services marchands que j'engageais alors pour le compte du Ministre des PME. Albert présidait la SEDEIS ; il m'accorda immédiatement ses conseils avec diligence, courtoisie et précision. De là naquit l'une de ces rares complicités qui unissent l'esprit, l'intelligence et le cœur, comme on n'en rencontre que fort peu dans l'existence.

Ma sympathie pour Albert, vieille de seulement vingt ans, bien d'autres que moi l'ont éprouvée au fil de sa riche vie professionnelle et de ses engagements au service des multiples causes qu'il a promues, soutenues et plaidées au cours de sa vie. Des causes couvrant un large spectre d'intérêts : professionnels, bien sûr ; mais aussi religieux, éthiques et musicaux.

Notre Comité, dont il était Vice-Président, a très largement bénéficié de son action depuis sa constitution. Nous lui devons bien plus qu'une reconnaissance de circonstance. Sa formule-choc: "Fourastié nous manque" résumait si clairement notre objet social qu'elle mérite d'être régulièrement rappelée. Il l'avait fort bien illustrée avec cet entretien posthume que l'Expansion publia au moment du centenaire de la naissance de Jean Fourastié, commentant avec Emmanuel Lechypre l'actualité économique contemporaine "à la manière" de Fourastié ! 

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 Michel AlbertMichel Albert est décédé le 19 mars 2015.
Nous tenons à lui rendre hommage et à témoigner
la reconnaissance du Comité Jean Fourastié à son égard.

 L’admiration et le respect de Michel Albert pour Jean Fourastié étaient notoires et partagés : Jean Fourastié lui a montré notamment une confiance amicale en l’invitant à l’émission : « l’homme en question » en 1977. Michel Albert a accueilli Jean Fourastié au Commissariat au Plan pour la remise du volume de mélanges : « Jean Fourastié, 40 ans de recherches » en 1978. Ils ont souvent dialogué, avec la réserve empreinte de cordialité qui les caractérisait l’un et l’autre.

Depuis le décès de Jean Fourastié, la fidélité de Michel Albert à sa mémoire était restée sans faille. Il a préparé attentivement le baptême de l’amphithéâtre Jean Fourastié au CNAM et le présida avec une discrétion remarquable, mettant en relief chacun des orateurs et ne s’accordant rien à lui-même !

Dès sa constitution, en 1997, le Comité Jean Fourastié a bénéficié de son soutien constant ; il l’a présidé puis en a été Président d’honneur ; ce Comité n’aurait pas existé sans lui. Il a encouragé la publication de l’anthologie : « Productivité et richesse des nations »  par Jean-Louis Harouel, et les jurys et remises des prix Jean Fourastié-Nodal. Il a présidé en 2007 le colloque international du centenaire de Jean Fourastié dont il a préfacé les actes, publiés sous la direction de Jean-Pierre Chamoux : « Comment retrouver croissance et emploi »

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Jean Pierre ChamouxLe Comité Jean Fourastié a eu quinze ans l’an dernier. Faisons le point sur ce qui fut fait, sur ce qui est en cours et sur nos projets pour demain. Au bilan des tâches accomplies, fort bien menées sous l’égide des fondateurs du Comité et de ses présidents : Isabelle de Keviller, Michel Albert, Jean Cluzel et Pierre Tabatoni,  je rappellerai seulement :
•  le grand colloque tenu au CNAM en 2007 pour honorer le centenaire de Jean Fourastié en présence de nombreuses personnalités françaises et étrangères. Un volume d’actes est paru en 2008 chez Publisud ;
• la grande anthologie introduite savamment par notre collègue Jean Louis Harouel, «Productivité & richesse des nations», parue en 2005 aux éditions Gallimard ;
• ainsi que les Prix Jean Fourastié, généreusement dotés par Louis Berreur, dont les lauréats, marqués par l’œuvre et par la pensée de Jean Fourastié, ont enrichi notre action.

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