jean fourastie

Edmund Phelps, le prix Nobel d’économie 2006 s’interroge, dans ce passionnant ouvrage, sur ce qui peut expliquer le développement inédit d’une forte croissance au XIXe siècle, ayant mené à de fortes hausses de salaires et de l’emploi et une amélioration très nette des conditions de vie…

Et surtout, dans la parfaite lignée des questionnements actuels des économistes, il se demande ce qui peut expliquer que l’élan puissant vers cette prospérité se soit progressivement tari au cours du XXe siècle. Ce qui lui permet d’explorer les voies permettant d’y remédier.

Une démarche d’explication du réel que l’on retrouve chez d’autres esprits brillants et non conformistes, à l’instar de Jean Fourastié en France, dont nous avons eu l’occasion de présenter brièvement l’approche très méticuleuse basée sur l’observation et les séries statistiques plutôt que sur les préjugés. Une vision à la fois rétrospective et prospective, qui permet de mieux prendre la mesure du réel et des mentalités humaines. Et qui, par le jeu des transformations économiques et sociétales radicales qu’a connues notre pays, aboutit finalement à ce que l’homme, avec sa relative richesse matérielle, se trouve désemparé sur le plan moral, n’ayant plus de représentation du monde, ni de sa dimension tragique.

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Un état d’esprit à même de venir expliquer l’état dans lequel se trouve aujourd’hui notre pays, tel que le dresse de manière intéressante l'article récent de Jean-Marc Vittori que je cite, dont je vous invite au moins à visionner la courte vidéo.