jean fourastie
Dans Le long chemin des hommes, 1976, Jean Fourastié s’est plié à la discipline de la collection (dirigée par Max gallo) et a présenté son autoportrait en introduction. Il nous a paru intéressant de permettre de confronter son point de vue avec les jugements d’autres (pour lire le texte en pdf, cliquez ici).
L'idée que je me fais de moi fait partie de l'idée que je me fais de l'homme. Non pas seulement parce que je suis un homme parmi les autres ; mais aussi parce que, presque aussi naïvement que Jean-Jacques Rousseau, j'ai toujours pensé trouver en moi les traits essentiels de la condition humaine ; à la limite, je m'intéresse à moi dans la mesure où ce moi me fait connaître l'humanité.
Pierre Bize avait travaillé au Commissariat au Plan dans ses débuts avec Jean Fourastié et Jean Monnet. Humanisme et entreprise lui a demandé un article au moment du décès de Jean Fourastié. Cet exposé très complet est paru à la fin de l’année 1990. Il est précédé d’une notice de la rédaction :
Sans doute Jean Fourastié n'a-t-il pas été de son vivant directement associé à notre action. Mais plusieurs d'entre nous lui étaient proches, soit qu'ils aient entretenu avec lui d'anciennes et cordiales relations personnelles, soit qu'ils aient aimé sa pensée où ils retrouvaient, sous cette forme attrayante qu'il savait si bien manier, ce jaillissement d'idées nouvelles, souvent insolites et toujours roboratives dont on avait plaisir à s'inspirer, et qui correspondaient aux nôtres.
Et puis, nous ne pouvons oublier notre dette à son égard. Il fut, aux environs des années 1950, le promoteur de cette politique d'accroissement de la Productivité dont l'une des manifestations majeures a été le rapprochement Université-Industrie à partir duquel nos initiatives ont pu se développer.
Nous avons pensé que c'était un devoir de gratitude de rappeler, ici, l'apport considérable de son œuvre à la pensée non seulement de notre pays mais du monde occidental tout entier. Partout il a ouvert des voies nouvelles et a posé des interrogations suggestives. Collectivement ou individuellement, nous sommes tous concernés.
Humanisme et entreprise (pour lire le texte en pdf, cliquez ici)
Jean Fourastié aurait eu 100 ans ces jours-ci. Certains le connaissent comme économiste, d’autres comme penseur ou comme chroniqueur du Figaro ou encore comme professeur ou comme vulgarisateur, auteur de Que-sais-Je ? Il a été tout cela !
Commençons donc par donner un aperçu de sa biographie. Nous parlerons ensuite de sa réflexion humaniste et de sa pensée économique; il s’agit toujours d’une oeuvre optimiste, écrite par quelqu’un qui croit au progrès technique, économique et social et qui s’intéresse aux hommes.
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Cet article de son collègue Pierre Bize constitue l'article "Jean Fourastié" du dictionnaire biographique 1794-1955 : Les professeurs du Conservatoire National des Arts et Métiers (INRP, CNAM, 1994)
Trois aspects de la psychologie de Jean Fourastié ont exercé sur sa vie et sur son œuvre une influence déterminante :
- son ouverture d'esprit qui, associée à son insatiable curiosité, l'a entraîné à opérer partout des rapprochements inédits entre des événements ou des notions considérés sous leurs aspects essentiels :
- son sens du réel, qui lui a permis de rester à l'écart des discussions théoriques où s'épuisent en vain les meilleurs esprits, et qui explique sa préférence déclarée pour la science expérimentale.
- sa fidélité, enfin, au système des valeurs et des croyances qui lui avaient été léguées par son milieu d'origine et par ses traditions familiales.