jean fourastie
David Le Bris et Elie Gray, professeurs associés à l’école de commerce de Toulouse présentent l’actualité des travaux de Jean Fourastié sur la théorie de la croissance et le développement technologique, travaux qui sont encore à ce jour utilisés par les économistes.
Jean Fourastié avait prévu dès 1949, la période de croissance économique des trente glorieuses, la décroissance du secteur secondaire de l’industrie et la montée en gamme du secteur tertiaire des services, suivis de la stagnation économique de la fin du siècle.
Article publié dans Promarket, revue de l’université de Chicago :
https://www.promarket.org/2022/04/08/jean-fourastie-theory-economic-development/
C’est seulement depuis le début du XIXe siècle que le prix du blé est devenu à peu près stable. Jusque-là, au gré du climat, il pouvait varier du simple au quadruple en un an, provoquant famines (encore en 1709 !) et disettes (exemple mémorable en 1789). À la fin du XIXe siècle, la nourriture du Français moyen devient plus régulière et variée, et même, progressivement, comporte de la viande. On ne peut consommer que ce qui est produit et, par exemple, Jean Fourastié attribuait le marasme économique de la fin des années trente - et la supériorité industrielle de l’Allemagne, cause fondamentale de la guerre, - à la diminution trop rapide de la durée du travail, donc de la production industrielle.
Le livre peu connu de Jean Fourastié, Machinisme et Bien-être, paru en 1951, explique sa pensée, développée dans ses ouvrages comme Le Grand espoir du XXe siècle. Avec de nombreuses références à des récits et statistiques anciens et des études récentes, remontant au XVIIIe siècle et auparavant, il relate l’histoire de la France et du monde, non celle des rois et des guerres, mais celle des famines, du temps de travail, de la condition des travailleurs, de leur niveau de vie et de leur genre de vie… Pour lire le texte intégral en français et en anglais, cliquez ici
Nous avons la joie de mettre ce livre à disposition dans sa version française de 1951 et dans sa remarquable traduction faite et adaptée par Theodore Caplow en 1960 : The causes of Wealth, grâce à l’aide efficace d’Alain Alcouffe, professeur émérite de Sciences économiques de l’Université Toulouse 1-Capitole,
In 1960, Theodore Caplow (Mineapolis), translate Machinisme et Bien-Être (from Jean Fourastié, 1951) under the name of The causes of wealth. You can find here the editor's introduction and read all the chapters of this book.:
The causes of wealth, Machinisme et Bien-être, english translation: editor's introduction
THE CAUSES OF WEALTH, INTRODUCTION
1 Wages and purchasing power in France
2 General indicators of the level of living
3 The Level of living in the world
4 Level of living and the productivity of work
5 Occupational factors, duration of work, education
Un séminaire de recherche organisé par la Toulouse Business School et le Comité Jean Fourastié a eu lieu à Toulouse le 25 juin dernier sous le titre : Growth & Structural Change A workshop by Toulouse Business School and the Comité Fourastié, Croissance & Changement Structurel.
De nombreux modèles ont été présentés, mais le thème principal provenait d’une affirmation de Jean Fourastié : la croissance est due au progrès des techniques de production : il faut moins de travail humain qu’au siècle dernier pour produire des automobiles, des vitres ou des produits manufacturés et aussi pour cultiver le blé ou la plupart des produits agricoles… Il en est résulté une forte croissance de la production dans tous les pays mais pas forcément simultanément ; la population s’est déplacée du secteur agricole au secteur industriel et ensuite vers le tertiaire…
Mais le tertiaire n’est pas l’objet, dans son ensemble, du même progrès technique : la civilisation tertiaire à laquelle on aboutit n’aura plus la même croissance ; c’est la «stagnation séculaire»…