jean fourastie
Michel Albert est décédé le 19 mars 2015.
Nous tenons à lui rendre hommage et à témoigner
la reconnaissance du Comité Jean Fourastié à son égard.
L’admiration et le respect de Michel Albert pour Jean Fourastié étaient notoires et partagés : Jean Fourastié lui a montré notamment une confiance amicale en l’invitant à l’émission : « l’homme en question » en 1977. Michel Albert a accueilli Jean Fourastié au Commissariat au Plan pour la remise du volume de mélanges : « Jean Fourastié, 40 ans de recherches » en 1978. Ils ont souvent dialogué, avec la réserve empreinte de cordialité qui les caractérisait l’un et l’autre.
Depuis le décès de Jean Fourastié, la fidélité de Michel Albert à sa mémoire était restée sans faille. Il a préparé attentivement le baptême de l’amphithéâtre Jean Fourastié au CNAM et le présida avec une discrétion remarquable, mettant en relief chacun des orateurs et ne s’accordant rien à lui-même !
Dès sa constitution, en 1997, le Comité Jean Fourastié a bénéficié de son soutien constant ; il l’a présidé puis en a été Président d’honneur ; ce Comité n’aurait pas existé sans lui. Il a encouragé la publication de l’anthologie : « Productivité et richesse des nations » par Jean-Louis Harouel, et les jurys et remises des prix Jean Fourastié-Nodal. Il a présidé en 2007 le colloque international du centenaire de Jean Fourastié dont il a préfacé les actes, publiés sous la direction de Jean-Pierre Chamoux : « Comment retrouver croissance et emploi »
Fils d’un ouvrier agricole chassé de sa ferme vendéenne lors de la Grande Dépression, Michel Albert était docteur en science économique ; admis à l’ENA, il entra à l’inspection des Finances. Il a exercé les charges de directeur du développement économique à la Commission européenne, de commissaire au Plan, de président-directeur-général du groupe des Assurances Générales de France, et de membre du Conseil de la politique monétaire de la Banque de France ; il était membre de l’Académie des sciences morales et politiques.
Michel Albert n’a jamais caché sa foi ni ses convictions, en écrivant : « Notre foi dans ce siècle » avec Jean Boissonnat et Michel Camdessus, « Capitalisme contre capitalisme », dans lequel il exaltait les vertus du capitalisme rhénan et où il affirme ses espoirs dans la construction européenne. Ce sont les œuvres d’un homme inspiré par une éthique sociale chrétienne, dont l’action publique et les engagements allaient de pair.
Jean Pierre Chamoux
Président du Comité Jean Fourastié
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